Prévention du Suicide



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English version below

Un petit mot peut sauver une vie

Journée Mondiale 2022 pour la prévention du suicide

Samedi 10 septembre 2022

« Une petite discussion peut suffire pour aider quelqu’un à retrouver le chemin du mieux-être. Alors si vous pensez voir une personne qui a besoin d’aide, faites confiance à votre instinct, arrêtez-vous et parlez-lui ! Vous pouvez sauver une vie. »


Vidéo :

Un petit mot peut sauver une vie

Union Nationale pour la
Prévention du Suicide


 

Chaque année, on estime à 800 000 le nombre de décès par suicide dans le monde et 9000 en France soit 25 personnes par jour. Pourtant, le suicide n’est pas une fatalité et quelques mots, une attention, un sourire, peuvent sauver une vie.

Aujourd’hui 10 septembre 2022, la 22e Journée mondiale de la prévention du suicide* a pour thématique « Créer l’espoir par l’action ». Son objectif est de sensibiliser le grand public et de l’informer des actions de prévention accessibles pour chacun.

Quels sont les facteurs de risque d’une crise suicidaire ?

  • Les antécédents de tentative de suicide constituent le premier facteur de risque. Ce risque est très augmenté dans l’année suivant le geste mais reste plus élevé même à distance : 10 % des personnes qui ont effectué une tentative de suicide décèdent par suicide dans les 10 ans.
    Des troubles psychiques peuvent être associés mais ce facteur n’est pas constant et il peut y avoir une crise suicidaire sans trouble psychique.
  • Les facteurs sociaux et environnementaux : carences affectives, isolement social et affectif, difficultés sociales et économiques, événements de vie stressants, maladie physique etc.
  • L’âge et le sexe : les trois quarts sont des hommes entre 45 et 54 ans ou des personnes âgées de plus de 75 ans. Le suicide est la 2e cause de mortalité chez les 15 – 25 ans.

Les tabous et les préjugés sur les troubles psychiques et le suicide occasionnent la stigmatisation des personnes concernées.

Cette stigmatisation est une source de souffrance importante et elle induit des comportements de discrimination et d’exclusion. De plus, un individu stigmatisé peut internaliser le vécu de stigmatisation, ce qui peut renforcer son isolement par un évitement des situations sociales. C’est l’auto-stigmatisation.

Union Nationale pour la Prévention du Suicide


Une attention particulière est portée aux jeunes. Les étudiants sont très exposés au risque de comportements suicidaires.
Plusieurs facteurs contribuent à ce risque :

  • le passage du lycée à l’université,
  • l’augmentation de la charge de travail,
  • l’augmentation du stress et des pressions scolaires,
  • l’adaptation au changement d’environnement.

La crise sanitaire a encore exacerbé ces risques.

Une méthode d’apprentissage automatique (machine learning method) a permis à des chercheurs de l’INSERM et de l’Université de Bordeaux, en collaboration avec les universités de Montréal et Mc Gill au Québec, de développer un algorithme permettant d’identifier des indicateurs prédictifs des comportements suicidaire chez les étudiants.

4 indicateurs permettent de détecter 80% des comportements suicidaires :

  • les pensées suicidaires,
  • l’anxiété,
  • des symptômes dépressifs,
  • l’altération de l’estime de soi.

« Créer l’espoir par l’action » permet d’impliquer chacun dans la prévention du suicide, y compris au sein de notre Jamat qui n’est pas épargné par cette problématique. Cette action s’inscrit pleinement dans notre tradition de service portée aujourd’hui par Ismaili CIVIC.

3114 24/7 numéro national de prévention du suicide

Chacun d’entre nous peut agir en tant que membre du Jamat, en tant qu’enfant, en tant qu’ami, en tant que parent. On peut donner de l’espoir à une personne en lui montrant de l’attention, en lui offrant notre écoute, en l’encourageant à parler et demander de l’aide, par exemple en contactant le 3114.

 

L’engagement citoyen au service du bien-être des jeunes peut aller encore plus loin avec la formation des Ambassadeurs Santé Mentale. Il s’agit d’une formation pour de jeunes volontaires en service civique afin d’intervenir auprès de jeunes du même âge pour favoriser le repérage des jeunes en souffrance psychique, réduire la stigmatisation en santé mentale et orienter vers les dispositifs de soins.

Plus largement, il existe désormais en France (et bientôt en Belgique et en Suisse) la possibilité de se former et de se qualifier en Premiers Secours en Santé mentale.

Nous pouvons tous faire partie de la solution. Engageons-nous !

Si vous ou une personne de votre entourage se trouve en situation de souffrance psychique, n'hésitez pas à faire appel à un professionnel de santé mentale pour une aide appropriée. Vous pouvez également nous contacter à [email protected].


 

 

Projection du film Darya Kay Iss Paar à l'AKU

This bank of the river film screening at AKU



Pour promouvoir le thème de la Journée de prévention du suicide, "Créer de l'espoir par l'action", l’Institut Brain and Mind présentera le film "Darya Kay Iss Paar" à l'auditorium de l'AKU à Karachi, au Pakistan, le 30 septembre 2022. Une table ronde sur la décriminalisation des actes suicidaires suivra.

"Darya Kay Iss Paar" (This Bank of The River) est l'histoire d'une jeune fille qui vit dans le nord du Pakistan. Gull Zareen, confrontée à des événements de vie difficiles, souffre de dépression. L'isolement et le froid de la région montagneuse où elle vit intensifient ses problèmes.
Personne dans son entourage n'est à l'écoute de ses sentiments ou de ses pensées. Les valeurs et normes sociales rigides renforcent sa détresse. Un sombre matin, sa vie lui devient intolérable, elle se jette dans la rivière et se noie. Cette histoire dépeint le comportement culturel typique des sociétés à l'égard de la maladie mentale. Ce récit déchirant fait vivre des émotions fortes qui, nous l'espérons, inciteront les spectateurs à réfléchir et adopter un point de vue nouveau sur cette tragédie trop fréquente.


Regardez la bande-annonce ! Watch the trailer!

To promote the Suicide Prevention Day theme,'Creating hope through action', Brain and Mind Institute will showcase the film "Darya Kay Iss Paar" produced by Nighat Akbar Shah at the AKU Auditorium in Karachi, Pakistan on September 30, 2022. A panel discussion on Decriminalizing Suicidal Acts will follow thereafter.

"Darya Kay Iss Paar" (This Bank of The River) is the story of a young girl who lives in the Northern region of Pakistan. Gull Zareen is facing depression due to many aspects of her life. The cold isolation of the mountainous area where she lives intensifies her problems.
No one in her life acknowledges her feelings or thoughts. Rigid social values and norms add fuel to the fire. One gloomy dawn, she reaches a breaking point, plunges herself into the river, and drowns. This story depicts the typical cultural behaviour of society towards mental illness. The heartrending tale is a roller-coaster ride of emotions that we hope will cause viewers to reflect on and reconsider this too-common tragedy.

 


One small word can save a life

World Suicide Prevention Day 2022

Saturday September 10, 2022

“A short discussion can make a difference in helping someone to find the path to well-being. Thus, if you think a person in need of help is next to you, trust your gut, make a stop and talk to them! You can save a life.”

Each year, the number of deaths by suicide in the world is estimated at 800 000 and 9000 in France,  that is 25 persons per day. Yet, suicide is not inevitable and  few words, an attention, a smile, can save a life.

Today, September 10, 2022, 22nd World Suicide Prevention Day’s topic is “creating hope through action”. Its goal is to raise public awareness and inform about prevention actions within everyone’s reach.

What are the risk factors of a suicide crisis?

  • History of suicide attempt is the first risk factor. The risk grows by the year following the action and still remains high few years after: 10% of those who tried to commit a suicide die from suicide within 10 years.
    Mental disorders can be associated but it is not always the case, there can be a suicidal crisis without mental disorder.
  • Sociological and environmental factors: emotional deficiencies, social and emotional isolation, social and economical struggles, stressful life events, physical illness…
  • Age and gender: three quarters are men between 45 and 54, or people over 75 years old. Suicide is the 2nd cause of death among the 15-25.

Taboos and prejudices about mental disorders and suicide lead to stigmatising those concerned.

This stigmatisation is a source of significant suffering and it leads to discriminatory and exclusionary behaviours. Moreover, a stigmatised individual may internalize the experience of stigmatisation, which can reinforce isolation through avoidance of social situations. It is called auto-stigma.

Special attention has to be paid to young people. Students are at high risk of suicidal behaviours.
Several factors contribute to such risk:

  • transition from high school to college,
  • increase in workload,
  • increased stress and pressure from school,
  • adaptation to environmental change.

The health crisis has further exacerbated these risks.

A machine learning method has enabled researchers from INSERM and the University of Bordeaux in collaboration with Montreal and Mc Gill universities in Quebec, to develop an algorithm that gives the possibility to identify predictive indicators of suicidal behaviours among students.

4 indicators allow to detect 80% of suicidal behaviours:

  • suicidal thoughts,
  • anxiety,
  • depressive symptoms,
  • altered self-esteem.

“creating hope through action” makes it possible for everyone to be involved in suicide prevention, including within our Jamat which is not spared by this issue. This action is fully aligned with our tradition of service carried out today by Ismaili CIVIC.

3114 24/7 national suicide prevention number

Each and everyone one of us can act as a member of the Jamat, as a child, as a friend, as a parent. We can give hope to a person by showing them attention, by offering to listen, by encouraging them to speak up and seek help, calling 3114 can be an example.

 

Citizen commitment to the well-being of young people can be taken a step further with the Mental Health Ambassadors training. It is a training for young volunteers in civic service who can later intervene with people of the same age to promote the identification of young people suffering from psychic pain, reduce the stigma surrounding mental health and directing towards care facilities.

On a wider scale, it is now possible to get trained and qualified in Mental Health First Aid in France (and soon Belgium and Switzerland).

Each and everyone of us can be part of the solution.
Let’s get involved!


By the Brain and Mind Institute
Aga Khan University

mPareshan: In the Badin region of Sindh, Lady Health Workers and their supervisors are trained in the WHO mental health modules. The mPareshan application allows them to provide counseling services and refer high risk cases to the next level care.

mPareshan: Dans la région de Badin, au Sindh, Pakistan, les travailleuses en santé et leurs responsables sont formées aux modules de santé mentale de l'OMS. L'application mPareshan leur permet d'offrir un accompagnement et d'orienter les situations les plus à risque vers des soins spécialisés.

 

If you or one of your relatives suffer from mental health issue, do not hesitate to get help from a mental health professional. You can also contact us at: [email protected].