Reconfinés !

Reconfinés !

Tristesse, inquiétude, colère, anxiété : ces émotions sont de nouveau notre quotidien depuis quelques jours que l’épidémie flambe. Nous étions nombreux à écouter le président de la République quand il a finalement annoncé le reconfinement redouté.

Le confinement provoque une altération de la santé mentale :

• D’une part, le contexte de l’épidémie, la peur de la maladie et de ses conséquences occasionnent un stress important. Ce stress durable peut entraîner des modifications cérébrales dans l’axe du stress et produire des troubles anxieux ou dépressifs installés voire un syndrome de stress post-traumatique, un burn-out chez les professionnels de soins.
• D’autre part, les contacts sociaux sont indispensables à notre bien-être. Le manque de contact social provoque une stimulation de l’aire tegmentale ventrale du cerveau, de la même façon qu’en cas de privation de nourriture. Les contacts sociaux nous sont autant indispensables que la nourriture et la nécessité de contrôler ce besoin stimule le cortex préfrontal. Ceci peut entraîner un effet rebond avec des comportements compulsifs et/ou addictifs.

Le fait que ce soit un reconfinement est particulièrement difficile. La durée de la pandémie est incertaine, le virus n'est pas éradiqué et le vaccin n'est pas encore disponible. Les héros de première ligne se sont épuisés et n’ont plus nécessairement les moyens de se surpasser. Nous entrons dans l’hiver, au moment où survient généralement la dépression saisonnière. Ceux qui ont souffert du premier confinement vont ressentir des angoisses fortes et ceux qui l’ont plutôt bien vécu ne sont pas certains d’avoir les mêmes ressources cette fois-ci. L’acceptation et l’adhésion de la population sont moins bonnes qu’au printemps car la peur pour l’avenir est plus importante. Le rythme des études est bouleversé pour les étudiants, certaines professions sont particulièrement exposées au plan économique.

On peut cependant relativiser ce sombre tableau :

Nous ne sommes plus dans l’inconnu, nous avons déjà l’expérience du premier confinement. La période d’hiver est plus propice à se replier chez soi bien au chaud, les conditions matérielles sont meilleures en termes d’équipement en masques et en gel hydroalcoolique. Les politiques, les hôpitaux et les acteurs de première ligne sont moins pris de court. La prise en charge des malades a progressé.

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Pour supporter ce nouveau confinement, les recommandations suivantes restent pertinentes :

1. S’autoriser à exprimer les émotions négatives : tristesse, angoisse, colère.
2. S’informer auprès de sources fiables et en limitant l’exposition aux médias et aux réseaux sociaux.
3. Pour les personnes qui souffrent d’un trouble mental : ne pas interrompre le traitement psychotrope et rester en lien avec les soignants référents par téléphone.
4. Assurer au mieux son confort en ayant chez soi le minimum nécessaire pour se sentir en sécurité et en sollicitant de l’aide si besoin.
5. Éviter le stress lié aux questions financières et administratives en se tenant informé auprès de son employeur et des institutions ad hoc, notamment AKEPB ([email protected]).
6. Garder un rythme au quotidien : sommeil, repas, activités sportives, professionnelles.
7. Maintenir les liens avec la famille, les amis, cultiver l’amour et la solidarité.
8. Utiliser sa créativité pour un projet spécifique à cette période.
9. Rester bienveillant envers soi et en appui sur notre foi ainsi que sur les recommandations de Mawlana Hazar Imam (Message du 2 novembre 2020).

La Résilience est notre capacité à nous adapter et à traverser les épreuves, et même à rebondir en période d’adversité.
Cultivons notre résilience : nous avons été capables de traverser le premier confinement et nous pouvons faire confiance à nos capacités d’adaptation pour celui-ci aussi.

Numéros utiles :

En cas de violences domestiques :
- pour les victimes : sortir demander de l'aide, même sans attestation, ou appeler le 3919 (24/24, 7/7),
- pour les personnes qui craignent d'être violentes : 08 019 019 11 (9h - 19h).
Soutien psychologique aux soignants : 0805 23 23 36 (24/24).
Pour toute personne souffrant de troubles psychologiques ou leur entourage : 01 4800 4800 (Ile de France, 11h-19h, 7/7).
SOS Confinement : 0800 19 00 00 (9h-19h, 7j/7).

Vous pouvez également nous contacter à [email protected].

Locked again!

Sadness, concern, anger, anxiety: these emotions are part of our daily life again, as the pandemic soars. Many of us listened to the French President when he finally announced the lockdown.

The lockdown causes a deterioration of our mental health:

• The context of the pandemic, the fear of illness and its consequences are very stressful. This prolonged stress causes brain changes in the stress axis leading to anxiety disorders or depression, post traumatic stress disorders, as well as burn-out for healthcare teams.
• Social contacts are necessary for our mental well-being. The ventral tegmentum area is activated in our brain when there is a lack of social contact, as in the case of food deprivation. Social contacts are as important as food for us and the prefrontal cortex is activated to control of this need. This might cause bouncing effect with compulsive behaviours and addictions.

A second quarantine is particularly difficult. It is impossible to tell how long the pandemic will last, the virus is still here and the vaccine is not yet available. Frontline heroes are exhausted and can’t surpass themselves anymore. We are entering winter which is generally conducive to seasonal depression.
Those who suffered from the first quarantine will be very anxious and those who handled it relatively well might not prove as strong this time. Support and buy in among the population are weak due to fear about the future. Academic cycles are disrupted for students and some professions are economically fragile.

However, we can relativize this bleak picture:

The situation is not unknown to us anymore as we have experienced the first lockdown. Winter will push us to stay warm at home. Equipement in masks and hydroalcoholic gel is better. Politicians, hospitals and frontline heroes are well informed. Patient care has progressed.

To help cope with this new quarantine, the following guidelines are still up to date:

1. Let's allow ourselves to express our negative emotions: sadness, anxiety, anger.
2. Let's rely on trusted information, limiting dependence on media and social networks.
3. For people who suffer from mental problems: do not stop psychotropic medication and stay connected with professionals over the phone.
4. Make yourself comfortable and get what you need to feel secure at home. Ask for help if necessary.
5. Reduce stress related to financial or administrative matters by getting informed from your employer or institutions such as AKEPB ([email protected]).
6. Preserve the wake-sleep cycle, physical and professional activities.
7. Stay in touch with family, friends, cultivate love and solidarity.
8. Develop creativity for a special project during quarantine.
9. Be compassionate towards yourself, rely on our faith and Mawlana Hazar Imam’s advices (Message of November 2, 2020).

Resilience is our ability to adapt and go through difficult times and against great adversity.
Let’s cultivate our resilience: we have already gone through the first quarantine and we can trust our capacity to adapt once again.

Useful phone numbers:

In case of domestic violences:
- for victims: seek out out for help, even without a certificate or cal the 3919 (24/24, 7/7),
- if you feel at risk of becoming become violent, contact 08 019 019 11 (9am – 7pm).
Psychological support for care givers: 0805 23 23 36 (24/24).
For anyone suffering from psychological disorders or those around them: 01 4800 4800 (Ile de France, 11am-7pm, 7/7).
For all: SOS Confinement: 0800 19 00 00 (9am – 9pm, 7/7).

Please feel free to contact us at [email protected].